• Bzzzz Bzzzz Bzzzz.
    (Le retour).




    Les abeilles
    – Bourvil –



    3'23"


    L’essaim se gonfle et s’abandonne
    À la caresse du printemps
    Et dans la ruche tourbillonnent
    Prêtes à prendre leur élan
    Vss vss vss
    Vss vss vss
    Les abeilles !

    Se posant par cent et par mille
    Sur les fleurs qui s’ouvrent à peine
    Elles butinent le pistil
    Pour en extraire le pollen
    Vss vss vss
    Vss vss vss
    Les abeilles !

    Ces gentilles petites bestioles
    Fabriquent d’abord de la cire
    Elles y font des alvéoles
    Doux petits nids pour bien dormir
    Vss vss vss
    Vss vss vss
    Les abeilles !

    Mais gare à celui qui s’égare
    Au milieu d’elles par hasard
    Il aura beau s’enfuir dare-dare
    Il sera piqué par le dard
    Vss vss vss
    Vss vss vss
    De l'abeille !

    Quand vient le grand jour de la ponte
    La reine doit faire de son corps don
    Et dans l’azur elle monte monte
    Poursuivie par tous les bourdons
    Vss vss vss
    Vss vss vss
    Ça va être sa fête !

    C’est celui qui la rattrapera
    Qui sera le bourdon papa
    Mais tout d’suite après il mourra
    Pour avoir donné tout c’qu’il a
    Vss vss vss
    Vss vss vss
    Vach’d’abeille !

    Si tous les hommes ici-bas
    Devaient mourir à c’moment-là
    J’en connais plus d’un, croyez-moi,
    Qui y regard’rait à deux fois
    Vss vss vss
    Vss vss vss
    À d’autres !

    Heureusement qu’c’est pas d'main la veille
    Que les femmes deviendront abeilles
    Dans ce cas j'dors sur les deux oreilles
    Et je dis miel aux p’tites abeilles !
    Vss vss vss
    Vss vss vss
    Allez, à la ruche !








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  • Bzzzz Bzzzz Bzzzz.


    Dernièrement je me suis rendu compte qu'une abeille virevoltait devant ma fenêtre.
    Peu de temps après je l'ai revue.
    Puis encore.
    Je me suis approché de la fenêtre et hop, elle a disparu.

    Il devait y avoir une explication rationnelle.

    J'ai donc attendu son prochain passage.
    Je ne dus pas attendre longtemps.

    Elle revint
    et disparut au bas du dormant.
    Hein ?

    J'ouvre la fenêtre
    et aperçois au bas du dormant trois fentes d'environ 40 mm sur 3 mm.
    Je suppose qu'elles servent de mini-aération,
    probablement une histoire d'anti-buée ou d'anti-moisissure.









    Et c'est ce moment que choisit l'abeille pour ressortir par la fente.
    Et elle a certainement sacrément dû rentrer le ventre pour passer.

    Mais c'est quoi ce délire...

    Google.

    Ah.
    Il semblerait que j'aie affaire à une abeille maçonne.
    http://www.aujardin.info/fiches/abeille-maconne.php
    Ils en ont même parlé à la télé quelques jours plus tard.
    Non, ils ne sont pas venus tourner leur reportage chez moi.
    Ce sont des abeilles solitaires qui squattent les trous dans les habitations.

    Là l'abeille solitaire était tombée sur un os.
    Ou plutôt sur un ours également solitaire qui avait envie de le rester.
    Et qui aime bien le miel mais pas dans ses fenêtres.

    Solution radicale et écologique.
    Du ruban adhésif pour recouvrir tous les trous de tous les dormants.

    Ah, elle a été surprise l'abeille.
    Je l'ai vue essayer plusieurs fenêtres.
    Elle avait déjà fait un plan de la maison la coquine !

    Qu'elle aille maintenant embêter les voisins.

    Ce qui m'intrigue
    c'est comment une abeille solitaire peut se reproduire.
    ...
    Bon, moi je connais bien un ours solitaire qui a réussi à se reproduire...




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  • Ça a débuté comme ça
    Voyage au bout de la nuit
    – L.-F. Céline –




    Samedi 14
    Jean-Bernard Pouy


    Ce putain de lumbago.

    Au réveil,
    faut déplier la carcasse avec précaution,
    en espérant que ça ne couine pas trop,
    en guettant les coups de poignard dans le bas du dos,
    et il faut mettre en pratique toute une stratégie ergonomique
    pour enfiler les chaussettes.
    Mais on tient le choc,
    car on pense au café brûlant qui va suivre,
    au long moment pendant lequel on va l'aspirer,
    les lèvres en cul de dinde,
    le regard perdu en direction de la petite fenêtre de bois bleu,
    vers les noisetiers immobiles,
    les bourdons bedonnants,
    coincés dans les fleurs de balsamine,
    et les roses trémières avec les merles qui cavalent dessous.

    Une journée se profile alors, une journée de plus.
    Hier, c'était soi-disant un jour béni.
    Mais rien n'est venu troubler ma verte retraite,
    en bien ou en mal, chance ou malchance,
    ça fait quatre ans maintenant que les jours ressemblent aux jours,
    que j'ai quitté la noirceur de ma vie d'avant.
    Je ne regrette rien car je l'ai bien mérité, ce repos de l'âme.
    C'est une décision intime.
    Un jour, le couvercle de la marmite a sauté.
    À peine cinquante balais,
    une petite bicoque prêtée
    par un pote définitivement parti pour les Îles se dorer la couenne
    et le RSA qui tombe aussi régulièrement que la pluie,
    bien suffisant à une survie de quasi-stylite.
    De temps en temps, je pense à mon vrai boulot,
    mais comme ma spécialité est le plomb,
    pas celui des dentistes, non, celui des imprimeurs,
    ce n'est donc pas souvent.

    Tout ce que j'ai ramené de mes années récentes,
    c'est ce foutu lumbago,
    qui réapparaît de temps en temps,
    comme pour me rappeler que rien n'est jamais simple,
    qu'on ne change pas forcément de vie comme ça, pichenette,
    et qu'il y a toujours des éventualités merdiques pour vous signaler qu'on vieillit,
    qu'on paye les fausses et absurdes énergies mises à faire avancer le monde coûte que coûte.

    Aujourd'hui sera encore une journée paisible.
    Un bon samedi 14.
    C'est-à-dire que dalle.
    La litanie des heures.
    Un peu de jardinage,
    quelques courses au bourg,
    les «Salut ça va ?», les «Tu crois qu'il va pleuvoir ?» avec les natifs,
    le journal et le pain de deux.
    Tous les deux jours, le bavardage-apéro avec mes vieux voisins.
    Elle, qui est née ici, perd peu à peu la boule
    et lui, anciennement polonais, il n'a plus de dos,
    comme ça je peux vérifier à peu de frais ce qui me pend au nez.
    J'écouterai aussi, une fois de plus, mes vieux CD,
    le rock & roll en zone rurale, y a que ça de vrai,
    ça fait longtemps que je n'entends plus la radio,
    la fébrilité des temps qui s'enfoncent inexorablement ne me concerne plus.

    Et après, une grande partie de la journée pour penser.
    Regretter.
    Et espérer.

    Toujours.





    -+-

    Ça vous donne envie de lire la suite ?





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  • Superstitions.






    Au XIVe siècle
    le terme de superstition signifiait «religion des idolâtres, culte des faux dieux» .
    Faux dieu qui est d'ailleurs un bel exemple de pléonasme.

    Il y a toutes sortes de superstitions.
    Une catégorie intéressante est les porte-quelque-chose.
    Les porte-bonheur et les porte-malheur.
    Intéressons-nous aux porte-malheur,
    ils sont bien plus drôles.
    Et vous pourrez brillez en société en montrant l'étendue de votre courage.

    On respire un bon coup et on y va.


    Ce qui prétendument risque de vous porter malheur.

    Passer sous une échelle
    (Là c'est plus une question de bon sens)
    Ouvrir un parapluie à l'intérieur d'une pièce
    (Pourquoi pas, mais tant qu'il n'y a pas de fuite d'eau où est l'utilité?)
    Renverser le sel
    (C'est surtout maladroit)
    Mettre le pain à l'envers
    (Quel est l'intérêt?)
    Croiser un chat noir
    (Faites comme si vous ne le voyiez pas)
    Perdre ou briser son alliance
    (C'est plutôt en la passant au doigt que le malheur arrive)
    Poser un chapeau sur un lit
    (Qui porte encore un chapeau de nos jours
    à part Indiana Jones et Elizabeth Q.
    à qui de toute façon il ne peut rien arriver?)
    Poser des couteaux croisés sur une table
    (Si je m'ennuie à table c'est un truc que je pourrais faire, mais sans ça...)
    Souhaiter l'anniversaire avant le jour anniversaire
    (C'est mieux d'étaler les vœux, ça fait plus plaisir que de tous les recevoir le même jour)
    Offrir des mouchoirs
    (Le grand malheur c'est de ne pas trouver le rayon pour en acheter)
    Se lever du pied gauche
    (Un unijambiste auquel manque la jambe droite ne pourra pas faire autrement, le pauvre)
    Arriver avant midi quand on va prier pour un mort
    (On arrive quand le douanier permet au bouchon de se résorber)
    Éviter d'allumer une bougie avec une autre bougie
    (Et le bilan carbone des allumettes et des briquets, hein?)
    Être 13 à table
    (12 c'est mieux, il reste plus à manger et à boire pour les autres)
    Casser un miroir
    (Cause soi-disant sept ans de malheur,
    faut surtout faire gaffe de pas se couper)
    Passer le balai la nuit dans sa maison
    (Y a pas de risque, même le jour c'est rare de passer le balai)
    Mettre des habits neufs un vendredi
    (Rare que je mette des habits neufs)
    Allumer trois cigarettes avec une même allumette
    (Pareil que pour les bougies)
    Dépasser une personne dans un escalier
    (C'est sûr que si l'escalier est étroit il y a risque d'engueulade)
    Offrir des ciseaux
    (Du moment qu'ils sont de qualité,
    cadeau accepté pour mon anniversaire,
    même deux jours avant sa date)



    Attention

    Si vous ne partagez pas cet article avec 10 personnes avant minuit,
    vous n'aurez pas de Rolex à 50 ans,
    vous sentirez mauvais,
    votre wifi ne fonctionnera que par beau temps,
    Nabilla sera nommée ministre de la culture,
    votre poisson rouge se suicidera,
    Denis Baupin, DSK et Michel Sapin seront vos voisins de bureau,
    le feu ne passera jamais au vert,
    votre pénis tombera dans les toilettes,
    le tri sélectif sera introduit dans votre commune,
    vos tomates de Marmande ressembleront à des tomates cerise,
    et quand vous regarderez la télé
    il n'y aura plus qu'une seule chaîne squattée 24/24, 7/7,
    par Cyril Hanouna.







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  • Un indice très important a été trouvé là...


    C'est aujourd'hui que commence la 69ème édition du Festival de Cannes.

    C'est donc aujourd'hui le jour idéal
    pour se régaler de la bande-annonce originale de "Psychose".
    Qui est en fait un véritable petit court-métrage.

    Tonton Alfred nous promène dans les décors du film
    pour nous intriguer et nous donner envie de ((re)re)voir le film.
    Et en plus il réussit à nous faire sourire.
    Même et peut-être surtout si on connaît déjà le film.


    6'29"

    – Bande annonce de Psychose –
    1960


    Qu'est-ce que c'est bon...

    Vous allez de nouveau arrêter de vous doucher ?





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